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Le pouvoir irakien tente d'apaiser les tensions confessionnelles, nouveaux attentats

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Le pouvoir irakien tentait d'apaiser les fortes tensions confessionnelles attisées par une attaque meurtrière contre une mosquée sunnite, au moment où il s'efforce de repousser une offensive jihadiste menaçant d'éclatement le pays également ensanglanté samedi par plusieurs attentats.


Les Etats-Unis, qui aident les Irakiens dans leur lutte contre les jihadistes de l'Etat islamique (EI) en leur fournissant armes, conseillers et un soutien aérien, ont dit examiner différentes options pour répondre à la décapitation par ces extrémistes sunnites du journaliste américain James Foley qu'ils ont qualifiée d'"attaque terroriste".


En pleine offensive de l'EI, que les forces kurdes et irakiennes tentent avec difficulté de déloger des régions conquises depuis le 9 juin, de nouveaux attentats ont ensanglanté le pays samedi.


Au moins 21 personnes ont été tuées et 118 blessées dans l'explosion quasi-simultanée de trois voitures piégées dans la ville de Kirkouk (nord), contrôlée par les Kurdes depuis le début de l'offensive jihadiste.


Et à Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan habituellement épargnée par les violences, un attentat à la voiture piégée a fait trois blessés.


Quelques heures auparavant, un attentat suicide à la voiture piégée avait frappé le siège des renseignements du ministère de l'Intérieur à Bagdad, faisant six morts.


Ces attentats surviennent au lendemain d'une attaque imputée à des miliciens chiites contre une mosquée sunnite dans la région de Diyala au nord-est de Bagdad, tuant 70 personnes et entraînant des heurts entre habitants sunnites et miliciens chiites.


Washington a condamné une attaque "abominable" et le Premier ministre désigné Haïdar al-Abadi a aussitôt tenté d'apaiser les tensions confessionnelles suscitées par cette attaque qui risque d'accroître la colère de la minorité sunnite envers le pouvoir chiite qui a besoin de sa coopération dans son combat contre l'EI.



- 'Resserrer les rangs' -


M. Abadi, qui a succédé au très contesté Nouri al-Maliki accusé d'avoir semé le chaos en marginalisant les sunnites, a appelé ses concitoyens "à resserrer les rangs pour empêcher les ennemis de l'Irak de provoquer des troubles".


L'attaque de vendredi pourrait aussi compliquer davantage les tractations en vue de former un gouvernement appelé à répondre aux doléances de toutes les minorités, notamment celle des sunnites dont certains ont toléré l'EI après leur exclusion par M. Maliki.


Le chef du Parlement, le sunnite Salim al-Joubouri, a lui aussi appelé à l'unité estimant que "l'objectif de (l'attaque) était de mettre en péril tous les efforts faits pour former un gouvernement".


En 2006 et 2007, des affrontements entre chiites et sunnites avaient fait des dizaines de milliers de morts.


Après leur déroute aux premiers jours de l'offensive, les forces irakiennes comptent, selon les régions, sur l'appui de miliciens chiites ou des tribus sunnites, outre celui des Kurdes dans le Nord, pour freiner l'EI.


Aux abords d'Amerli, à 160 km au nord de Bagdad, un colonel a affirmé que des troupes prenaient position pour briser un siège imposé par les jihadistes depuis plus de deux mois.


Les habitants, majoritairement des Turcomans chiites, risquent d'être "massacrés", a mis en garde le représentant de l'ONU en Irak, Nickolay Mladenov.



- 'Où que vous soyez' -


Malgré la menace de l'EI de tuer un second otage américain, le journaliste Steven Sotloff, si les frappes continuaient en Irak, celles-ci n'ont pas cessé.


En réponse à l'exécution de James Foley, enlevé en 2012 en Syrie, et aux autres exactions commises par ce groupe, les Etats-Unis ont dit ne pas écarter l'idée d'étendre en Syrie leurs raids qui visent depuis le 8 août l'EI dans le nord irakien.


"Nous examinons activement ce qui sera nécessaire pour répondre" à l'"attaque terroriste" que représente l'exécution du journaliste, a affirmé Ben Rhodes, conseiller adjoint à la sécurité nationale.


"Nous ne serons pas limités par des frontières", a-t-il souligné.


Selon le Wall Street Journal, le Pentagone considère que des opérations en Syrie, où l'EI contrôle plusieurs secteurs, pourraient être nécessaires.


"Si vous vous en prenez à des Américains, nous irons vous chercher où que vous soyez, et c'est ce qui va guider notre planification dans les jours à venir", a déclaré M. Rhodes, cité par le journal.


Par ailleurs, le président irakien Fouad Massoum a apporté samedi son "soutien" à la proposition de son homologue français François Hollande d'organiser "une conférence internationale" sur la sécurité en Irak et la lutte contre l'EI, selon l'Elysée.


L'EI, un groupe à la réputation sanguinaire qui a révulsé le monde en diffusant mardi une vidéo le montrant décapiter le journaliste James Foley, est également engagé dans la guerre en Syrie voisine où il affronte à la fois les rebelles et le régime de Bachar al-Assad.


Au moins 24 jihadistes de l'EI ont ainsi été tués dans la nuit de vendredi à samedi dans des combats avec l'armée dans le nord syrien.


L'envoyé du pape en Syrie, le nonce Mario Zenari, a estimé samedi que la frustration de voir leur pays dans une impasse politique et l'intérêt économique poussaient les jeunes syriens vers l'EI.


bur-wd/emb/sw



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