PARIS - Des diplomates d'à travers le monde participent ce lundi, à Paris, à une conférence internationale destinée à organiser une stratégie globale de lutte à l'État islamique.
Cette conférence a été convoquée par le président de la France, François Hollande, qui est allé à Bagdad, la semaine dernière, afin d'offrir au nouveau gouvernement de l'Irak son soutien dans son combat contre l'islamisme radical.
Le Canada est représenté à cette conférence par son ministre des Affaires étrangères, John Baird.
Le président Hollande affirme que la menace de l'État islamique est globale et que par conséquent, la résistance qu'elle nécessite doit aussi être globale.
Le Secrétaire d'État américain, John Kerry, invite tous les pays, en particulier les nations musulmanes, à s'unir contre la menace de l'État islamique. Son appel semble avoir été entendu car jusqu'ici, une quarantaine de pays ont affirmé qu'ils participeraient à la coalition visant à neutraliser le groupe militant.
Les États-Unis ont jusqu'ici été le seul pays à s'engager à déployer des frappes aériennes mais la France enverra ce lundi des avions de reconnaissance dans les zones sensibles.
Selon une source américaine anonyme, certains pays arabes auraient accepté de participer aux frappes aériennes.
Quant au Canada, il a annoncé plus tôt en septembre l'envoi de forces spéciales dans le nord de l'Irak, une décision qui pourrait faire l'objet d'une révision après 30 jours. Ces troupes ne s'engageront pas dans des combats.
Pour sa part, le premier ministre de la Grande-Bretagne, David Cameron, a annoncé un appui aux efforts militaires sans toutefois s'engager à déployer de troupes terrestres. En fin de semaine dernière, l'État islamique a dit avoir décapité le travailleur humanitaire britannique David Haines, un geste qualifié par M.Cameron d'acte du mal à l'état pur.