OTTAWA - La décision du peuple écossais de demeurer au sein du Royaume-Uni a été saluée par les formations politiques fédérales, vendredi.
Le ministre des Affaires étrangères du Canada, John Baird, a déclaré que le Canada «se réjouit de cette décision» dans un communiqué transmis en matinée.
Il a ajouté qu'il était «tout à l'honneur des gouvernements écossais et britannique d'avoir su mener un débat serein, ouvert et démocratique portant sur deux convictions très différentes mais sincères.»
Le député libéral Stéphane Dion, qui a lui aussi salué le résultat du référendum au nom de son parti, souligne qu'il s'en est fallu de peu pour que la balance penche de l'autre côté.
Selon lui, c'est l'embellie soudaine de l'option du oui dans les sondages qui a changé la donne en ayant l'effet d'un véritable électrochoc dans cette longue campagne référendaire.
Le coup de sonde avait été publié à la suite d'un débat duquel le leader indépendantiste Alex Salmond était ressorti grand gagnant en se positionnant comme seul véritable tenant de la fierté nationale, a analysé M. Dion en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne.
Le député a établi un parallèle entre la stratégie politique déployée par le camp du non écossais et celle qui avait été mise de l'avant par les fédéralistes lors du second référendum qui s'est tenu au Québec en 1995.
«Alors la principale leçon, c'est de ne plus répéter cette erreur qui a été commise par le camp du non en 1995 et répétée par le camp du non écossais, c'est-à-dire de laisser le camp du oui définir le débat comme un choix entre la fierté et la peur», a-t-il fait valoir à l'autre bout du fil.
L'option du non l'a emporté avec 55 pour cent des voix, au grand soulagement du premier ministre britannique David Cameron.