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Cristina de Bourbon, une princesse à l'épreuve du scandale

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Blonde et souriante, diplômée, mariée à un médaillé olympique, mère de quatre enfants: Cristina de Bourbon, seconde fille du roi d'Espagne, a vécu une vie lisse de princesse moderne jusqu'à basculer au coeur du scandale qui la conduit samedi devant un juge.


"Comme tous les membres de la Famille royale, c'est une personne cordiale, éduquée, agréable, elle parle de manière directe, normale", raconte Ana Romero, correspondante du journal espagnol El Mundo à la Maison royale.


Longtemps, l'image de la famille a fait le régal des médias: l'infante, épanouie aux côtés de son mari, Iñaki Urdangarin, grand et sportif, et de leurs enfants aux airs de petits princes blonds, lors des vacances dans le palais d'été royal de Marivent, aux Baléares.


Mais le miroir se brise lorsqu'en décembre 2011, le juge José Castro, du tribunal de Palma de Majorque, met en examen Iñaki Urdangarin pour détournement de fonds publics.


Au fil des mois, les soupçons se font plus menaçants. Après avoir échappé au printemps 2013 à une première inculpation pour trafic d'influence, Cristina, Federica de Bourbon et de Grèce, 48 ans, sera finalement mise en examen pour fraude fiscale et blanchiment d'argent.


Depuis plus de deux ans déjà, l'infante et son époux ont disparu des activités officielles de la famille. "Son image s'est évidemment détériorée. Les Espagnols ont placé sur elle et son mari toute la frustration qu'ils ressentent face aux affaires de corruption", remarque Ana Romero.


"Elle a toujours vécu dans son monde. Jusqu'à une date récente, elle se sentait intouchable", souligne Abel Hernandez, écrivain spécialiste de la Couronne espagnole. "Il faut comprendre que ces gens vivent avec l'institution, la Famille royale. Et soudain, cela leur tombe dessus et ils se demandent: 'Qu'est-ce que j'ai bien pu faire?'"


Née le 13 juin 1965 à Madrid, réputée enfant turbulente de la famille, Cristina passe une licence de Sciences politiques en 1989 à l'Université complutense de Madrid, avant de poursuivre ses études à New York.


Connue pour son engagement dans l'action humanitaire, elle deviendra directrice du département social de la Fondation La Caixa, à Barcelone, et présidente d'honneur de la Commission espagnole de l'Unesco.


Sportive, aimant le ski, passionnée de voile, elle rencontre son futur époux aux jeux Olympiques d'Atlanta, en 1996: Iñaki Urdangarin joue alors dans l'équipe espagnole de handball, médaillée de bronze.


Elle-même avait participé aux Jeux de Séoul en 1988, comme membre de l'équipe nationale de voile et porte-drapeau de la délégation espagnole.


"Elle a un goût extrême pour la compétition, elle est obstinée", disait d'elle l'écrivain britannique Andrew Morton dans le livre "Ladies of Spain", consacré aux femmes de la Famille royale espagnole.


Le mariage entre l'infante et l'élégant champion olympique sera célébré le 4 octobre 1997 à Barcelone. Le roi Juan Carlos offre alors le titre de duchesse de Palma à sa fille, septième dans l'ordre de succession au trône.


Le couple aura quatre enfants, nés entre 1999 et 2005: Juan Valentin, Pablo Nicolas, Miguel et Irene. En 2009, tous déménageront à Washington, où Iñaki Urdangarin est nommé conseiller chez le géant espagnol Telefonica.


Rattrapée par la tempête judiciaire, la famille reviendra s'installer à Barcelone en août 2012. Offrant un front uni malgré le scandale, le couple vit depuis 2013 avec ses enfants en Suisse, où l'infante est partie travailler pour la Fondation La Caixa.


L'un de ses avocats, Jesus Maria Silva, pour défendre l'innocence de Cristina, la décrivait comme une femme amoureuse, vouant une confiance éperdue à son époux: "Quand une personne est amoureuse d'une autre, elle fait confiance et continuera à le faire contre vents et marées".


"Ce que nous savons, c'est qu'elle est perdue, elle pense qu'il s'agit d'une conspiration contre elle et son mari. Elle ne comprend pas l'importance de ce qui se passe, la gravité des faits", souligne Ana Romero.


"Aujourd'hui", dit-elle, "logiquement, la majorité des Espagnols ne croient pas qu'une femme, diplômée d'université, qui occupe un poste élevé dans une fondation bancaire, n'ait pas su exactement ce que faisait son mari: c'est là un trou noir qu'elle devra expliquer au juge samedi".


sg/elc/abl



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