Le gouvernement britannique va permettre à l'Écosse d'emprunter directement sur le marché obligataire, une mesure destinée à montrer que la région jouit déjà d'une importante autonomie, à quelques mois d'un référendum crucial sur l'indépendance.
L'Écosse pourra à partir de 2015 emprunter seule sur les marchés jusqu'à 2,2 milliards de livres (2,7 milliards d'euros) pour financer des infrastructures de transport, hôpitaux, écoles ou encore défenses anti-inondations, a indiqué mercredi le ministère des Finances britannique.
"Cela donnera à l'Ecosse de nouveaux pouvoirs et de nouvelles responsabilités dans le cadre sûr du Royaume-Uni", a tenu à souligner George Osborne, le ministre conservateur des Finances, en première ligne contre les velléités sécessionnistes du gouvernement régional écossais.
La campagne s'intensifie de part et d'autre à sept mois du 18 septembre, date d'un référendum d'autodétermination historique sur le maintien ou pas de l'Écosse au sein du Royaume-Uni, par ailleurs composé de l'Angleterre, du Pays de Galles et de l'Irlande du nord.
Londres veut pour sa part démontrer aux Écossais qu'ils ont tout intérêt à rester dans l'union tout en continuant à bénéficier d'une assez large autonomie en matière intérieure, avec depuis la fin des années 90 un Parlement et un gouvernement régionaux.
Cette nouvelle décision "démontre l'engagement du gouvernement en faveur de la dévolution tout en maximisant les bénéfices de l'union", indique le ministère des Finances.
Il souligne toutefois au passage que les coûts d'emprunts de l'Ecosse seule ne seront "probablement pas aussi bon marché" que ceux dont bénéficie le Royaume-Uni dans son ensemble.
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